- reconduit les autorisations excessives de prélèvement de la SEV (2,5 milliards de litres par an) et ce pour 10 ans.
- cite 2 forages (F6 et F7) par rapport aux 5 autres mentionnés dans les précédents arrêtés (2014 & 2021), pouvant être mis à disposition du Syndicat des Eaux (SMUERR) en cas de tension sur l’alimentation en eau potable.
L'AP du 12/04 autorise le SMUERR à prélever de l’eau sur les forages F6+F3 de la SEV en cas de pénurie sur le Goulet et la nappe alluviale de l’Allier.
Il s’agit d’une action de communication réussie !! La SEV apparaît comme solidaire vis-à-vis des besoins en eau potable alors que cela ne lui demande aucun effort ; en effet, elle donne son accord pour prélever dans un puit qu’elle n’utilise pas pour son activité d’embouteillage (ne répondant pas à la définition d’une eau minérale !) et qui ne nécessitera aucune mesure de restriction : opération totalement indolore!
Ces éventuels prélèvements, « décomptés dans les volumes de prélèvement autorisés à la SEV », ne nécessitent aucune mesure de restriction pour la SEV puisqu’elle prélève depuis 3 ans des volumes inférieurs aux autorisations (2,3 millions de M3 vs 2,5 millions de M3). Cette mesure sera donc totalement indolore pour la SEV d’autant plus qu’elle ne sera utilisée qu’en dernier recours (après les autres interconnexions avec l’Allier) ; ce n'est plus un plan B mais un plan C, abondamment commenté dans la presse pour illustrer la supposée solidarité de Danone.)
En revanche, la SEV en autorisant des prélèvements sur ses forages, peut impacter d’avantage la ressource et participer à la pénurie d’eau pour les résurgences et le captage du Goulet. Ce nouveau prélèvement pourra impacter la ressource alors que tous les indicateurs sont dans le rouge : valeurs des piézomètres (N27 et P11) évaluant le niveau de l’impluvium en amont des forages en baisse depuis 2015 ; diminution du débit du goulet passant de 167l/s à 140l/s, à l’origine de l’inquiétude du syndicat des eaux ; baisse de 40% du débit des résurgences entre 2022 et 2023).
Il est donc urgent de déconstruire le double message de ces 2 AP :
• L'eau de l'aquifère de Volvic n'appartient pas à la SEV : c'est un bien commun, et la loi sur l'Eau de 2006 nous rappelle que les exploitations industrielles et commerciales arrivent après toutes les autres, ce que l'Etat ne respecte pas.
• Le fait de mettre en place ce plan de secours en plus du plan d'interconnexion Volvic – Allier démontre la fébrilité des élus : la situation du Goulet à l'été 2022 puis a l'été 2023 a été préoccupante. Si le captage du Goulet commence à diminuer, c'est en partie à cause des canicules, mais c'est surtout parce que le volume de prélèvements de la SEV excède les capacités de recharge de l'aquifère.)
L'activité du minéralier Danone fait donc partie du problème et non de la solution.
A travers ces arrêtés, l'Etat ignore les alertes des milieux naturels (assèchement des résurgences et affaiblissement du Goulet) pour se concentrer sur le sujet de l'activité économique coute que coute !
Nous avons dénoncé ces arrêtés en particulier celui concernant l’autorisation d’utilisation des forages de la SEV pour l’AEP, à travers un communiqué de presse qui n’a pas été repris par les médias ; un entretien avec les journalistes de la Montagne le 14 mai 2024 a permis de présenter notre analyse en décryptant l’arrêté du 12 mai 2024.
Implication dans le comité relatif à la révision de l’arrêté cadre sécheresse version 2024 (ACS) Rappelons qu'un ACS décrit les procédures qui seront déployées en cas d'alerte sècheresse : ce mécanisme repose sur 3 éléments principaux :
• Des observations en continu sur les cours d'eau ou dans les réserves souterraines
• Des seuils de déclenchement caractérisant une situation hydrographique anormale, avec 4 niveaux (V, A, AR, C)
• Des mesures de restrictions destinées à réduire la consommation de tous les consommateurs (acteurs économique, agricole, populations, …) de manière à répartir l'effort de façon équitable tout en protégeant les besoins essentiels des milieux naturels. Voir aussi notre page dédiée.
Nous avons apporté notre contribution en participant aux 4 réunions préparatoires du nouvel arrêté ainsi qu’à celle du comité départemental de l’eau du 29/4/2024, instance consultative présidée par Monsieur le Préfet.
Ce nouvel arrêté comporte des améliorations dont l’intégration des eaux souterraines ; il présente également des limites ; celles-ci ont été dénoncées par Preva à travers un propos préliminaire lu en réunion de CDE (lien vers le propos préliminaire) et dans le cadre d’une consultation publique via un message adressé à la DDT.
Le projet Aquamark de Leclerc à l’arrêt…Grâce à une mobilisation citoyenne exemplaire lors de l'enquête publique à laquelle Preva et de nombreux adhérents de l’association ont contribué.
Le dossier Aquamark est exemplaire : il a émergé dans une certaine indifférence par l’enquête publique précédant la décision de la Préfecture d'autoriser (ou non) le projet de Leclerc et Aquamark. Ce dernier vise une augmentation importante de la production de leur usine d'embouteillage de Laqueuille de 350.000 m3/an à 525.000 m3/an, en s'appropriant la source « Pallière » de Murat-le-Quaire supposées excédentaires.
Nous avons assisté à une très forte mobilisation contre ce projet (300 contributions sur le site de l’enquête publique) avec une remarquable maturité des contributeurs sur les enjeux autour de l'eau, bien commun inaliénable, ainsi que sur les dommages collatéraux de type transport et plastique.
Le conseil municipal de Murat-le-Quaire s'est de plus désolidarisé du projet, sans pour autant dénoncer la convention qui lie la commune à Aquamark : c'est un 1er pas notable mais insuffisant pour annoncer un arrêt définitif du projet.
Les prochaines étapes sont l'avis qui sera rendu par les commissaires-enquêteurs à l'issue de la consultation publique (close le 15 mai), puis l'arbitrage du préfet. Ce dernier n'a pas vocation à aller à l'encontre de l'enquête publique et de l'avis du commissaire-enquêteur, mais nous connaissons la pression actuelle de l'état, au plus haut niveau, pour passer certains sujets en force si des intérêts économiques sont en jeu, au mépris de la loi LEMA.
Points sur les données officielles relatives au débit des résurgences :
Décodage de ce graphique :
• Evolution des débits (litres/seconde) sur 12 mois échelle horizontale = 12 mois de l'année / échelle verticale = débits gradués en l/s
• en bleu et vert : les courbes mini (bleu)/maxi (vert) sur la période [2011-2023] : l'amplitude moyenne varie donc entre 50 l/s et 220 l/s
• en gris : la moyenne de la période : autour de 125 l/s
• en rouge pointillé (quasiment superposé sur le bleu) : l’année 2023 qui coïncide quasiment avec le mini
• en rouge plein : le début de l’année 2024,
Sur les 4 premiers mois de 2024, les débits restent très en deçà de la moyenne des 13 dernières années et ce, malgré la pluviométrie très marquée de ces derniers mois.
Ils sont plus élevés que ceux de 2023 avec des valeurs les plus basses jamais enregistrées.
Si l'on regarde l'évolution année après année du débit des résurgences (2011/2023), la tendance à la baisse est évidente et coïncide avec 2 constats alarmants :
(*) la Ressource est définie par les hydrogéologues comme étant la capacité du réservoir naturel de l'impluvium
Rappelons enfin que comme pour le climat, ces observations sont des faits incontestables : c'est la réalité hydrologique de notre territoire. La réponse politique peut varier en fonction des avis ou intérêts des uns ou des autres, mais les faits sont têtus. Il nous reste à convaincre les autorités (et parties prenantes) que la réponse actuelle est insuffisante puisqu'elle n'infléchit pas la tendance à la baisse.
Abondamment commenté dans la presse, et habilement tourné à l'avantage de Danone.
Rappelons en préambule notre position exprimée dans le communiqué de presse du 5 mai 2024: "Nous avons pris connaissance avec étonnement de l’acte malveillant qui a eu lieu dans la nuit du 30 avril au 1er mai au niveau d’un local technique de la société des eaux de Volvic, acte que PREVA désapprouve avec la plus grande fermeté ; il est en total désaccord avec notre association empreinte de neutralité politique ou confessionnelle et dont les moyens d’action sont ceux autorisés par la loi qui sont de facto non violents, comme énoncés dans nos statuts"
Le sujet a fait la une de la presse riomoise pendant près de 10 jours. Il a été l'occasion d'une campagne médiatique en faveur de Danone et la SEV tout en dénonçant les dangereux « éco-terroristes » !
La publication dans la Montagne de plusieurs inexactitudes, avec une confusion entre militantisme et activisme, nous a conduit à envoyer un communiqué rectificatif et rencontrer le 14/5/2024 la rédaction pour rappeler notre engagement non-violent et demander plus de neutralité dans les reportages.
Il est fort probable que l'impact sur la production de la SEV soit marginale et facilement rattrapée (24h d'arrêt de production pour une autorisation annualisée et des stocks volumineux). Pendant ce temps, le sujet du tarissement des résurgences en sortie de l'Impluvium de Volvic est totalement éclipsé comme rappelé dans l’interview de France 3 du 6/5/2024.
La Montagne indique dans un article que l’embouteilleur va mettre SON eau (*) à disposition des communes du territoire de Volvic en cas de tension sur l'eau potable !
NON il ne s'agit pas de LEUR eau : cette eau est un bien commun qui appartient à TOUS
(*) " Le syndicat, public, pourra piocher dans la ressource de la société privée"
Comme annoncé dans le mail du nous avons obtenu l’agrément départemental de protection de l’environnement délivrée par Monsieur le Préfet le 25 avril 2024 pour une durée de 5 ans.
Cela correspond à une étape importante dans la reconnaissance de notre engagement par les services de l’état.
Il est parfaitement compatible avec notre rôle de lanceur d'alerte sur tous les sujets de notre association, dont l'eau, la biodiversité et plus largement la préservation de l'environnement.
Cet agrément signifie que notre association répond à un ensemble de conditions : exercer dans le domaine de l’environnement, exercer une activité effective et publique, justifier d’un nombre suffisant d’adhérents, d’une gestion désintéressée, d’un fonctionnement démocratique, d’une transparence financière.
Cet agrément permet de disposer de compétences particulières dont la participation aux instances consultatives et la possibilité de mener des actions en justice.
Il nécessite de la rigueur dans la gestion administrative de notre association ; nous avons à ce titre engagé une mise-à-jour de nos statuts et du règlement intérieur dont nous vous informerons lors de l'AG.
Nous avons dans ce cadre, signé un Contrat d'Engagement Républicain (CER), dont l'esprit est de respecter scrupuleusement la loi : ceci est aligné avec le principe de non-violence que nous avons réaffirmé lors des événements récents à l'encontre de la Société des Eaux de Volvic.